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William Zullo, Directeur d’EHPAD

Sources d’inspirations et de motivations, les Success Stories racontent les expériences réussies qui mènent chacun vers le rôle ou la position qu’il convoite. Mais le succès, c’est également la capacité à rebondir. Comment les expériences et enseignements que vous avez reçus ont-ils permis de vous emmener là où vous êtes ? Décryptage d’une expérience de vie dans le domaine de la Santé !  Continue reading

les professionnels de santé qui ne jurent que par l'intérim

Les professionnels de Santé qui ne « jurent » que par l’Intérim

En France, depuis quelques années, une tendance croissante a été observée auprès des professionnels de Santé qui privilégient les missions courtes en intérim. Cela soulève des questions sur la continuité des soins et la stabilité des équipes médicales. Dans ce contexte, la loi Rist vise à plafonner les rémunérations des médecins remplaçants, pour soutenir les budgets des hôpitaux. 

Quelles sont les motivations du personnel médical et paramédical qui opte pour l’intérim ? Quels sont les effets sur les services de Santé ? 

 

La loi Rist 

Intérim médical : Une loi pour plafonner le salaire des médecins intérimaires

Le texte de loi Rist a pour objectif d’améliorer le système de Santé en élargissant les missions des personnels paramédicaux. Il permet, par exemple, aux sage-femmes de prescrire des arrêts de travail de plus de 15 jours. Elles peuvent, à présent, effectuer des dépistages d’infections sexuellement transmissibles. La loi met également en place la plateforme en ligne « Mon Parcours Handicap » pour simplifier les démarches administratives des personnes en situation de handicap. 

Cependant, l’article 33 de cette loi suscite des préoccupations en raison du plafonnement des rémunérations des médecins remplaçants des hôpitaux. En effet, avec un montant à 1.390 euros pour une garde de 24 heures, les médecins pourraient déserter les centres hospitaliers, d’après le porte-parole du Syndicat National des Médecins des Hôpitaux. Il existe des inquiétudes quant à son impact sur les professionnels de la Santé intérimaires.

 

Le choix préférentiel de l’intérim parmi les professionnels de santé 

Les conséquences de la loi Rist sur l’intérim médical (article 33).

Depuis l’application de la loi Rist du 03 avril 2023, de nombreux services hospitaliers, y compris les urgences, maternités et pédiatries, ont fermé en raison du plafonnement de cette loi sur l’intérim médical. La pénurie de personnel médical a contraint certains services à réduire leurs activités, voire à fermer des lits ou des services, entraînant ainsi une réduction de l’offre de soins dans certaines régions. 

Le ministre de la Santé François Braun affirme que des solutions sont mises en place pour assurer la prise en charge des urgences graves, même si cela peut impliquer des déplacements plus longs pour les patients qui seraient dans des situations moins urgentes. 

Un choix de carrière motivé par plusieurs facteurs

De plus en plus de professionnels de la Santé choisissent de travailler en tant qu’intérimaires plutôt que de s’engager dans un emploi à temps plein en CDI ou en tant que fonctionnaires. 

Le phénomène, bien connu dans le milieu des médecins, au point d’être régulé par un plafonnement des rémunérations (loi Rist), s’est propagé auprès des professionnels paramédicaux : majoritairement Aides-Soignants ou Infirmiers, mais aussi Agents de Service Hospitalier (ASH). 

Ce choix de carrière est motivé par plusieurs facteurs, notamment le désir d’un choix de vie plus flexible et d’éviter les contraintes associées aux emplois stables au sein des structures de santé, que ce soit dans les hôpitaux publics ou en EHPAD. 

Une tendance renforcée par la crise sanitaire

 La crise sanitaire du Covid-19 a accentué ce phénomène, sur des besoins en personnel qui étaient déjà en tension dans les établissements de Santé. Depuis, ils ont considérablement augmenté. Les postes vacants, les démissions et les congés maladie se sont multipliés, ce qui a créé une demande croissante de travailleurs intérimaires. Certains professionnels de Santé estiment également que les équipes permanentes sont souvent tendues, fatiguées et sous pression en raison du manque de personnel. 

Les avantages et inconvénients de l’intérim pour les soignants

 Travailler en intérim offre aux soignants l’opportunité d’acquérir de l’expérience dans différents environnements de travail et de gérer leur emploi du temps selon leurs préférences. L’atout majeur de ce type de contrat est qu’il offre une flexibilité précieuse en termes d’emploi du temps. Les professionnels de Santé peuvent choisir les horaires qui leur conviennent et avoir la possibilité de prendre des congés et des jours de repos selon leurs besoins personnels.  

Cependant, les missions en intérim comportent également des contraintes, notamment le manque de liens avec les collègues et les patients, la nécessité de s’adapter régulièrement à un nouvel environnement et une nouvelle organisation, la méconnaissance de certains automatismes internes, ainsi que la nécessité de choisir des missions adaptées aux compétences et capacités des soignants. 

Pour quelle rémunération ?

En termes de rémunération, les intérimaires des métiers paramédicaux sont généralement rémunérés selon la même grille tarifaire que leurs homologues permanents ; mais ils bénéficient de primes en fin de contrat (la prime dite de « précarité » et les indemnités de congés payés). Les revenus peuvent varier en fonction de la structure et de la localisation des missions, mais aussi au regard de l’ancienneté professionnelle. Le travail de nuit est évidemment mieux rémunéré, et les frais kilométriques sont pris en charge. 

Quelles perspectives pour les professionnels de Santé intérimaires ?

 Certains professionnels de la Santé prévoient de continuer à travailler en intérim, tandis que d’autres envisagent d’exercer en libéral ou de prendre des postes intérimaires en CDI. La liberté et la flexibilité offertes par le travail intérimaire restent des motivations importantes pour ces soignants, bien que certains reconnaissent les avantages d’un emploi plus stable, tels qu’un salaire fixe, des congés payés, et une vie d’équipe avec plus de lien social. 

 En conclusion, on constate que la question de rester en intérim plutôt que d’opter pour un statut à long terme en CDI est de plus en plus posée parmi les professionnels de Santé. Cette tendance a été accentuée par la crise sanitaire et la demande croissante de personnels. Les établissements de Santé font face à des postes vacants, des démissions et des besoins en personnel en forte augmentation. 

Pour de nombreux soignants, l’intérim offre une plus grande flexibilité, la possibilité d’acquérir de l’expérience dans différentes structures et une meilleure gestion de leur emploi du temps. Bien que la liberté soit leur principale motivation, les rémunérations complétées de primes viennent compenser la précarité du statut intérimaire. 

 

La fin du pass vaccinal pour les soignants

La fin du pass vaccinal pour les soignants

Depuis le 15 septembre 2021, le schéma vaccinal complet contre la Covid-19 avait été rendu obligatoire pour les professionnels de santé. Aujourd’hui, la suppression du pass vaccinal a été déclarée via le décret du 13 mai 2023, pour donner suite aux préconisations de la Haute Autorité de Santé. Cependant, la vaccination reste fortement recommandée.

 

Une vaccination contre la Covid-19 qui n’est plus obligatoire

Le principe de l’obligation vaccinale, dans le cadre de la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire, a été abrogé. Ce qui signifie que, à compter de ce lundi 15 mai 2023, l’obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19 a été levée. Le décret s’adresse autant aux professionnels qu’aux étudiants du secteur de la Santé.

D’après les données concernant l’épidémie, la Haute autorité de Santé (HAS) a rendu sa préconisation le 30 mars dernier. Elle a recommandé la levée du pass vaccinal, tout en soulignant l’intérêt de la vaccination.

 

Quelles ont été les conséquences de l’obligation vaccinale ?

L’obligation vaccinale avait entraîné des suspensions de poste pour les soignants concernés, ainsi qu’un accès suspendu à leur formation pour les étudiants en Santé qui ne présentaient pas de schéma vaccinal complet.

En tout, ce sont 3 000 soignants non vaccinés qui ont été suspendus de leurs fonctions, d’après le Ministre de la Santé, François Braun. Depuis le 15 mai 2023, leur réintégration a été autorisée.

 

Un retrait du pass vaccinal plutôt qu’une simple suspension

Le jeudi 04 mai, l’Assemblée Nationale a voté pour l’abrogation de l’obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19. Le Gouvernement s’était pourtant opposé à une mesure définitive, lui préférant la suspension.

 

Une vaccination fortement recommandée

Pour autant, la vaccination contre la Covid-19 auprès du personnel médical reste fortement recommandée par la HAS. Elle a précisé que la fin de l’obligation vaccinale ne remettait pas en cause l’intérêt de la vaccination ou des rappels à distance de la primovaccination. Elle a rappelé que ces recommandations ont été prises dans le cadre du contexte sanitaire et restent susceptibles d’évoluer. Les gestes barrières et les recommandations du HCSP seront maintenus en milieu de soins.

 

De nouvelles recommandations vaccinales pour juillet

Un second volet concernant les vaccins des professionnels de Santé verra le jour en juillet 2023. Il concernera notamment les vaccinations recommandées contre la coqueluche, la grippe, l’hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.

 

intelligence artificielle : opportunité ou menace pour le travail de demain ?

L’intelligence artificielle : opportunité ou menace pour le travail de demain ?

A l’heure où Chat GPT fascine autant qu’il inquiète, l’intelligence artificielle s’immisce dans la réalité quotidienne du monde du travail. Alors que certains voient en elle une opportunité formidable pour le transformer, d’autres craignent que l’intelligence artificielle ne menace nos emplois.
Comment l’intelligence artificielle va transformer le monde du travail ? C’est l’avenir de nombreux métiers tels que nous les connaissons aujourd’hui qui est incertain. Une question se pose alors : est-ce que l’intelligence artificielle constitue une rupture technologie telle que le travail s’en trouvera radicalement transformé ? Spoiler : si de nombreuses transformations du travail sont en cours, il n’est pas près de disparaître !

 

L’intelligence artificielle, définition

L’intelligence artificielle, domaine informatique visant à développer des machines capables d’effectuer des tâches normalement calibrées pour l’intelligence humaine – avec tout ce qu’elle comporte de perception et de zones d’incertitudes créatives – devient intéressante pour la recherche. Concernant le travail, elle touche désormais une multitude de secteurs. Ainsi, de la finance à la médecine, beaucoup de métiers sont désormais assistés par l’intelligence artificielle, qui sait apprendre automatiquement et reconnaître un grand nombre de formes, symboles, mots et autres données.

Une étude de la banque d’investissement Goldman Sachs  estime que 300 millions d’emplois dans le monde seront directement menacés par les progrès de l’intelligence artificielle. De nombreux outils dotés d’IA, comme ChatGPT, sont désormais en mesure de réaliser des tâches que l’on pensait réservées l’intelligence humaine. Comptables, illustrateurs, traducteurs, journalistes … nombreuses sont les professions dont l’utilité est remise en cause par l’intelligence artificielle.

 

L’IA et le travail : une rupture technologique inédite

Les différentes révolutions numériques ont déjà suscité, par le passé, des craintes quant à la disparition du travail. Comme le souligne Daniel Susskind, économiste et auteur d’Un Monde sans travail, « La croissance économique d’il y a trois siècles inquiétait les gens. Ces derniers pensaient que les nouvelles technologies prendraient leur travail. Mais ces inquiétudes se sont révélées fausses. »  Cependant, l’économiste souligne que la révolution actuelle de l’intelligence artificielle est d’une nature toute autre que les précédentes révolutions numériques. Il déclare en effet : « Mais je pense que cette fois-ci, les choses peuvent être différentes : nos systèmes et nos machines deviennent incroyablement capables, prennent des tâches et activités que nous ne pensions possibles que par des esprits humains experts ».

Peut-on alors proclamer que l’intelligence artificielle remplacera l’Homme ? Il est encore difficile à l’heure actuelle d’évaluer tous les risques de l’IA sur l’emploi. Ce ne sont vraisemblablement pas tous les métiers qui vont disparaître avec l’intelligence artificielle. Mais c’est certainement le début d’une nouvelle ère où les outils intelligents bouleverseront nos métiers quotidiens.

 

Une transformation plutôt qu’une disparition du travail

Ces prévisions alarmistes sont, bien évidemment, à relativiser. L’étude de la banque d’investissement Goldman Sachs souligne, à cet égard, que 63 % des emplois sont en réalité plus susceptibles d’être transformés que voués à disparaître. Il est donc trop tôt pour affirmer que l’IA remplacera l’Homme. Laure Soulier, maîtresse de conférences à Sorbonne Université au sein de l’équipe « Machine Learning and Information Access », confirme cette perspective.

« J’aime bien comparer ces tendances avec Wikipédia. Quand Wikipédia est né, beaucoup de gens disaient : « c’est la fin de l’école ». Et nous avons appris à utiliser ces outils. Avec Chat GPT, je suis assez confiante. Nous allons apprendre à nous en servir, pour que ces outils nous aident à travailler différemment. Peut-être pas travailler moins, ou arrêter de travailler, mais au moins travailler différemment. »

De nombreux métiers sont déjà transformés en profondeur par l’intelligence artificielle. La robotique, par exemple, qui commence d’ores et déjà à remplacer certains emplois (activités d’encaissement, exploitation minière, production industrielle…) amène d’ailleurs certains travailleurs vers des reconversions nécessaires lorsque leurs emplois disparaissent. Le monde de la finance est également concerné par ces bouleversements (automatisation des processus d’investissement, analyse des données financières pour détecter les tendances du marché et délivrer des recommandations d’investissement personnalisées) et oriente ses métiers vers des activités de conseil.

 

Vers un travail plus exaltant ?

Derrière les différentes craintes qui entourent la disparition d’emplois, l’intelligence artificielle semble aussi conduire vers un assainissement des tâches confiées aux travailleurs.

En effet, pour l’instant, ce sont surtout les tâches les plus éreintantes qui ont reculées, alors que les métiers comportant des aspects plus humains – soins de santé, enseignement, création artistique, gestion – ont toujours besoin de davantage de main d’œuvre. L’introduction de l’intelligence artificielle dans le monde du travail permet donc aux collaborateurs de se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée qui sont également, pour lui, porteuses de sens.

Dans le même temps, l’intelligence artificielle crée de nouveaux besoins et de nombreux métiers se développent pour répondre à ces problématiques nouvelles. Ainsi, les métiers de Data Analyst, Directeur de l’innovation, chef de projet Chatbot, CRM Manager, Consultant en Cybersécurité formulent aujourd’hui des besoins conséquents en main d’œuvre, et ce n’est que le début !

Intelligence artificielle et travail semblent plutôt faire bon ménage. En transformant en profondeur nos modes de travail, il semble bien que l’intelligence artificielle ait un grand rôle à jouer dans la création du travail de demain !

 

 

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La pénurie de personnel en crèches

En France, depuis plusieurs années, le manque de personnel en crèche augmente et entraîne des difficultés pour les familles qui peinent à faire garder leurs enfants.

Les professionnels diplômés semblent fuir les structures publiques au profit du privé. Quelles sont les raisons de cette détérioration des qualités d’accueil en crèche ? Quelles solutions sont proposées par l’État face à l’urgence ?

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